L’anorexie

L’anorexie mentale est une maladie grave et dangereuse qui, si elle n’est pas correctement traitée, conduit à une éradication progressive du corps du malade.
Ce trouble affecte principalement les femmes (80-90% des cas), bien que les hommes soient également souvent touchés. L’incidence de l’anorexie chez les jeunes femmes est de 0,3% et elle est deux fois plus élevée chez les adolescentes. Les premiers symptômes surviennent en moyenne à l’âge de 15 ans, mais l’âge du début de la maladie s’abaisse ces dernières années. Souvent, il y a des cas d’anorexie chez les filles de moins de 12 ans. Il est souvent difficile de convaincre les patients qu’un traitement est nécessaire. Cependant, le traitement est essentiel, car l’anorexie entraîne de nombreux dommages en termes de santé somatique, mentale et sociale et est également à l’origine de la plus forte mortalité due aux troubles psychiatriques.

Les causes

Les causes de l’anorexie sont complexes. La prédisposition génétique semble cependant être un élément important, mais n’est pas suffisante pour le développement du trouble. L’anorexie mentale peut se développer comme un mécanisme d’adaptation, par exemple, aux défis et aux changements de la période de l’adolescence, aux conflits familiaux ou bien aux problèmes scolaires. L’adolescence, avec l’arrivée de la puberté, est ainsi propice au développement de la maladie. D’autres facteurs peuvent jouer un rôle important, en particulier des facteurs sociaux, comme la silhouette féminine obligatoire et promue par le modèle des médias sociaux, le culte de la minceur. Certains soulignent des prédispositions de la personnalité notamment le perfectionnisme ou les traits d’une personnalité obsessionnelle. Il faut se rappeler, cependant, que l’anorexie mentale apparaît également sans facteurs déclenchants spécifiques et dans des familles à la dynamique équilibrée. Ainsi, tout peut commencer de manière anodine, à partir de quelques kilos perdus délibérément, ou pas. Les kilos perdus rencontrent la plupart du temps l’approbation des amis et quelques mots gentils de l’entourage. Ces gratifications poussent alors à accentuer ce comportement (surtout lorsque initialement la perte de poids est motivée par une recherche de bonne santé ou un surpoids). Intervient à ce moment là le premier mécanisme : une attention particulière accordée au poids et aux formes, ainsi qu’à la façon de les contrôler.

Les symptômes

L’anorexique surestime généralement l’importance du poids, des formes et de l’apparence de son corps. Elle s’efforce obsessivement à poursuivre la perte du poids et à garder une silhouette très mince. Le comportement principal pour atteindre son objectif consiste à réduire la quantité de nourriture ingérée, mais on peut observer d’autres conduites :

  • Une activité physique excessive pour éliminer des calories. Les patients préfèrent rester débout plutôt qu’assis, prendre part à des activités sportives, courir, danser, en essayant de bouger autant que possible
  • Des purges, tels les vomissements provoqués, l’utilisation de laxatifs, des méthodes de déshydratation ou amincissantes
  • des comportements liés au contrôle de l’image de son propre corps (se regarder dans le miroir, se peser et se mesurer fréquemment afin de vérifier le résultat et éliminer si nécessaire d’autres produits du menu) destinés à se rassurer sur le maintien de la minceur

Par ailleurs, certaines personnes, après avoir atteint un poids cible, au lieu de revenir à une alimentation équilibrée et des habitudes saines, rigidifient leur comportement alimentaire. L’attention portée au poids et à la forme du corps devient trop importante et lorsqu’un but est atteint, les malades s’en fixent un autre, encore plus bas.

L’un des symptômes de base de l’anorexie est donc la perte de poids. On parle d’anorexie lorsque le poids corporel est maintenu au moins 15% au-dessous de la normale, l’IMC étant de 17,5 kg / m2 ou moins. De fait, les patients à la puberté peuvent ne pas atteindre le bon poids pendant leur croissance. D’autres symptômes sont nécessaires pour pouvoir poser le diagnostic d’anorexie :

  • la perte de poids est causée par « évitement des aliments d’engraissement » et par des comportements tels que les vomissements provoqués, l’utilisation de laxatifs, de l’exercice physique intense, l’utilisation de médicaments qui réduisent l’appétit et de diurétiques
  • l’image du corps est perturbée, une peur panique de l’obésité est présente, qui conduit à s’imposer un petit poids cible,
  • les troubles hormonaux comprennent les troubles hypophysaires et gonadiques qui signent l’arrêt des menstruations. La physiologies des hormones de croissance et thyroïdiennes, du cortisol et de l’insuline est également perturbée
  • retard ou inhibition de la maturation sexuelle (lorsque le début de la puberté a eu lieu), avec par exemple l’arrêt de la croissance et du développement des glandes mammaires, l’aménorrhée. Après la récupération, la puberté normale est possible, mais la première période menstruelle est retardée.

Le traitement de l’anorexie